Exercice périlleux que celui d’écrire pour une personne que l’on ne connaît pas vraiment. Or, j’ai été profondément touchée par cette disparition.
Simon, j’ai découvert au cours de discussions enrichissantes, ton frère Martin et ta maman Catherine. Où était ton père ?
Ton père était là ! Je l’ai vu sur des photos, tout sourire, imaginé derrière l’objectif, tout sérieux, si cérémonial. Mais je l’ai surtout aperçu partout : dans vos faits et gestes, dans vos regards, si scintillants d’amour, dans la silhouette de l’un, et dans la sensibilité de l’autre.
Je me souviens d’avoir vu ton père, bob orange fluo sur la tête avec ta maman et je me suis dit « Qu’ils sont jeunes! Qu'ils sont beaux! L’amour les a vraiment préservé du temps ». Tes parents sont un bel exemple à suivre… Pourrons-nous espérer atteindre cela ?
Vous représentez, tous les quatre, la famille idéale et je dis 4 parce qu’on ne peut imaginer une seconde appeler les 3 mousquetaires, les 2 mousquetaires même si l’un d’eux venait à disparaître. Donc pour moi, la famille de Chabaneix, c’est toujours Gilles, Catherine, Martin et Simon.
L’appartement est peut être vide aujourd’hui mais il vous a laissé tellement de trésors dans des boîtes qu’il vous laisse le soin de les reconstituer pour que vous puissiez encore parler de lui et plus largement nous parler de lui pour continuer à nous offrir son regard du monde.
Au-delà de la tristesse de n’avoir pas connu ton père, je suis heureuse de le voir au travers vous, à son image, plein d’amour et de vie.
Soutien pour la vie,
Je vous embrasse tous les trois tendrement
Lili